ambassade et compagnie

Je n'ai plus de téléphone, quand j'ouvre les yeux, aucune idée de l'heure qu'il est.. Une idée me vient à l'esprit : l'appareil photo. Oups, il est 9h30 ! Hop, debout, direction pdj... Il y a trois mecs qui parlent anglais, je dis rien, mais ils finissent par me parler et du coup, tout le monde parle espagnol pour moi. Il y a un italien, un australien et un israëlien avec qui j'ai appris des mots hébreux... Shalom et vous savez quoi? ils écrivent de droite à gauche et ils ne peuvent pas lire l'écriture manuscrite vu leur alphabet qui est détaché.

Bref, j'arrête de discuter vers 12h30 ! Je saute dans la douche, je saute dans un taxi et je vais à l'ambassade, c'est loin ça prend 25 min.

Il est 14h, c'est ouvert. Ce sont des policiers boliviens qui sont à l'accueil, qui me demandent pourquoi je suis là et qui je suis, puis prennent mes affaires et les enferment dans un casier, puis ils me font passer dans le détecteur de métal. Ensuite, il téléphone pour qu'on m'ouvre une porte. J'entre donc dans l'ambassade, et là c'est un gendarme français qui hésite... bonjour? oui, bonjour! Ah, j'étais pas sûr... Genre j'ai une tête de bolivienne ?! Mais lui il a une bonne tête, il est bien gentil, si, si ! Quand il m'a tout expliqué, il m'envoie vers la responsable dans les bureaux. Voilà : revenir demain avec 2 photos et l'argent pour un passeport dit d'urgence, valable seulement un an... Mou !

Comme m'a expliqué la nana, je prend un taxi collectif où il y a écrit : Los Pinos pour aller chez un photographe capable de me faire les photos aux normes du passeport français. Whaou, ça change... c'est un peu plus occidental ici, ça fait du bien. Je trouve un centre pour téléphoner à mon père car il est 16h. Ok, tout va bien : nouvelle CB à envoyer à l'ambassade de rance, hihi... Je suis pas n'importe-qui, z'avez vu où je reçois mon courrier ?! Je fais mes photos : bravo la sale gueule ! Tampis.

Je me ballade un peu dans ce quartier bien sympa, puis je demande à un policier pour aller à La Paza San Francisco. Il m'indique l'autre côté du trottoir, et me dit de monter un collectivos ayant pour affiche Los Perez. J'y vais, j'attend... une minute à peine et en voilà un. Le trajet dure pas loin de 45 min puisqu'on s'arrête souvent, c'est pas le taxi. Me voilà à bon port vers 19h. Je pars direct tout droit, puis je prend mon petit plan de l'hôtel : j'ai un gros doute. Je demande à un passant qui me dit que la rue de mon hoptel c'est en face. Je traverse et je grimpe un peu... gagné, c'est ma rue. Je trouve un énorme centre commercial alors je rentre dedans... ça va, suis une chica hein ! Et c'était une bonne idée car je trouve un magasin pour acheter une nouvelle pochette pour l'app. photo. Oui, il ne peut pas rester éternellement dans mon bonnet... en plus j'ai froid moi ! Je repère les prix seulement, je dois attendre ma CB.

Je poursuis mon chemin et la marchande est là. Celle qui vend la boisson chaude quinoa et pommes. J'en prend une à emporter : elle le verse dans un sac plastique qu'elle ferme autour d'une paille, astucieux! Puis à côté de l'hôtel, j'achète un bout de pain. 20h : je suis à l'hôtel et il y aplein de monde dans le hall qui regarde des séries à l'humour bien débile. C'est en anglais sous-titré en espagnol : parfait pour tous. On rigole bien. Il y en a qui veulent des pizzas, et il commande pour se la faire la livrer. Elle arrive en taxi, ça nous a fait bien rire ! Il est 22h, ça bouge au lit ou au resto. Je pars avec l'israëlien, au Mongo's.

Là-bas, aucune ambiance comme hier. Tiens il n'y a pas le groupe de musique d'hier, c'était peut-être ce qui faisait le succès justement. Ben on prend un verre, on discute et comme lui voulait apprendre la salsa, il est déçu, on rentre ! Il est seulement minuit, bonne nuit.